Anne Lerognon

présente

peintures & modelages

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ou comment en savoir un peu plus …

Pour entrer dans le monde des émotions humaines ― l’être humain est au cœur de son travail ― Anne Lerognon utilise la couleur, le trait, le noir, la matière, l’effacement et aussi le vide. Terre, huile, fusain, pigments sur toile, la matière s’invite. La transformer. Avec force, avec douceur, comme une quête. Naissent alors parfois des figures, des corps, en mouvement ou retenus, suspendus à leur existence.

Extraits de l’article de Nicolas Pinot, dans les DNA du 10 sept 2022 :
Galeries de portraits, paysages crépusculaires et ambivalents, barques abandonnées dans les tourments d’un style figuratif résolument expressif, Anne Lerognon laisse voguer son âme en peignant. Et ce depuis toujours. Elle entre ainsi “dans le monde des émotions humaines”. Questionne les identités.

“Mes personnages ont des gueules. Nous avons au fond de nous des questions sur l’origine et l’exil. Nous sommes en recherche permanente de cette part qui nous manque”.

Anne Lerognon naît en 1958. Dès la petite enfance, ses mains la poussent à la création plastique. Avec la terre en premier lieu. Elle transforme la matière pour comprendre. Elle découvre ensuite la peinture et se met à peindre à l’âge de 12 ans. Elle pense à s’inscrire
dans une école d’art mais se dirige finalement vers des études scientifiques qui la prépareront au métier de sage-femme. Cependant, sa sensibilité et sa curiosité de plasticienne côtoieront son métier dans un presque processus de gémellité.

A partir des années 1990, elle se forme durant dix ans dans des ateliers d’artistes locaux, étudiant l’art du modelage de la terre, la perspective, le baroque ou encore la matière. Elle présentera un mémoire de Maîtrise en Histoire de l’Art en 2004, à l’Université Marc Bloch à Strasbourg. Elle pratique actuellement son art dans son atelier en Alsace, dans la vallée de Munster, proche de Colmar.

Un livret d’artiste avec la collaboration du poète Fred Cimbao est en cours de préparation.

Galerie,

découverte des peintures et modelages

Regards

Saisir un regard cherchant, fuyant, fascinant, insaisissable…

L’oeil serait comme une géographie des chemins parcourus et encore à parcourir. Je m’autorise à les emprunter avec la couleur, le trait, le noir, la matière, l’effacement et aussi le vide. J’entre ainsi dans le monde des émotions humaines.

Celles des autres dont je croise la route et en miroir, bien évidemment les miennes.

S’ouvre alors le champ des vies singulières. L’histoire d’un peuple parfois. Je souhaite une rencontre, afin qu’éternellement nos regards s’interrogent.

Les Silencieuses 2019

Les silencieuses sont des femmes que j’ai rencontrées ; par hasard ou sur mon lieu de travail (je suis sage-femme). A mon insu, j’ai mémorisé leurs traits, leurs visages ; elles me parlaient parfois en silence.

Que pouvaient-elles bien me dire?

Sans doute quelque chose du mystère féminin, de cette question du renouvellement.

Elisabeth Badinter le dit si bien à propos des statuettes féminines du haut néolithique : elle cite « l’imposante figure à la fois mère et maîtresse de la nature, tour à tour génitrice, nourricière, érotique, funéraire, multiples figures d’un personnage omnipotent ».

Qui sont-elles les Silencieuses pour dire avec une gueule ce qu’on tait par pudeur, de ce qui nous submerge de la vie et de la mort.

Oui le silence est souvent éloquent.

Il m’a été permis de les surprendre. A force de fusain de craie de pastel de ratures d’effacement de couleur de noir… d’épuisement et de recommencement. J’accepte l’expression qui vient. Est-ce un modèle un archétype une figure maternelle?

Celui d’un être à la fois unique et au destin commun à celui d’une lignée.

Les Silencieuses 2017 - 2018

Les silencieuses sont des femmes parlant sans voix; autant de traits mots multiples contradictoires parfois qui disent l’être unique issu d’une lignée.

Ces femmes taisent les choses de la vie; elles portent le monde en silence et veillent au renouvellement de son cycle fécond.